Polissage

Le polissage est l'action de polir, de rendre uni et luisant par ...



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Usinage - Néolithique - Métallurgie

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Définitions :

  • Processus de nettoyage qui rend aux surfaces leur brillance et les scelle. (source : griffin)


«Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : polissez-le sans cesse et le repolissez»

— L'Art poétique de Boileau


Le polissage est l'action de polir, de rendre uni et luisant par :

Mécanique et métallurgie

Le polissage est une composante du parachèvement (ou finition) des pièces en tout matériau (metalliques, plasiques, bois... ) visant à obtenir un bel aspect, un fini ou un état de surface de haute qualité. Cette qualité de surface est caractérisée par la rugosité, la brillance, l'éclat...

Le polissage respectant les traditions peut être manuel ou robotisé, mais cette méthode est de plus en plus fréquemment remplacée par des méthodes plus industrielles. Méthodes respectant les traditions :

Méthodes industrielles :

Les centrifugeuses satellitaires sont des équipements dont la maintenance est particulièrement simple. http ://www. abcswisstech. com/pdf/CentrifugeusesSatellitaires. pdf Les entreprises spécialisées en tribofinition sont fréquemment des entreprises de décolletage.

Métallographie

Le polissage est l'étape principale de la métallographie (la méthode d'observation de la structure du métal). En effet, pour pouvoir observer les détails microscopiques, ou alors nanoscopiques, de la structure, il faut éliminer les rayures.

Le polissage est aussi utilisé quand on veut faire un essai mécanique :

Enfin, le polissage est parfois utilisé pour enlever la couche superficielle et avoir accès au cœur du matériau, qui n'a pas obligatoirement les mêmes propriétés.

On vise généralement le «poli miroir», c'est-à-dire qu'aucun défaut, aucune rayure n'est visible au microscope optique, les défauts résiduels ont par conséquent une taille inférieure au micromètre[1] ; on se contente fréquemment d'une impression à l'œil nu ou à la loupe binoculaire[2].

On se contente quelquefois d'un polissage plus grossier, selon les applications.

Le polissage est en premier lieu mécanique ; pour les métaux, on termine quelquefois par un polissage électrolytique (dissolution contrôlée de la couche superficielle).

Pour le polissage mécanique, on utilise des papiers avec des particules abrasives, sorte de toile émeri, de papier de verre, mais avec une taille de particules plus fine et maîtrisée, généralement en carbure de silicium (SiC) ou en alumine (Al2O3). Si la surface n'est pas plane, on débute par un papier «à gros grain», puis passe successivement à des papiers à grain plus fin. Entre chaque papier, il faut :

Puis, on utilise une toile sur laquelle on dépose des diamants artificiels de taille maîtrisée (6 µm, 3 µm et 1 µm), soit en pulvérisant un aérosol, soit en étalant une pâte.

Les matériaux particulièrement durs sont longs à polir et usent énormément de consommables (papiers, pâte ou aérosol diamantés). Les matériau particulièrement mou (comme le cuivre) sont complexes à polir car on crée aisément des facettes (facettage), et les particules abrasives s'incrustent plus facilement ; on ne peut de fait pas utiliser de polissage diamant.

Le polissage électrolytique se fait généralement avec un acide, ou plutôt un mélange d'acide (surnommé «sauce») dépendant du métal reconnu, et en appliquant une tension électrique de l'ordre de quelques volts. La dangerosité de la «sauce» impose des précautions : ne pas manipuler («maniper» en jargon de recherche) en étant seul dans le laboratoire, porter des équipements de protection individuelle (blouse, lunettes, gants), respecter les consignes selon les produits (travailler sous hotte ou sous sorbonne).

Article détaillé : Sécurité en laboratoire.

Optique

Les lentilles et les miroirs utilisés, par exemple, en Astronomie sont obtenus par polissage de blocs de verre spéciaux. Le fini de surface qui est inférieur au 1/10 de micron peut être obtenu, par des amateurs en frottant deux blocs de verre l'un contre l'autre avec des abrasifs de plus en plus fins. Les premiers télescopes, par exemple, celui d'Isaac Newton, avait un miroir en bronze.

Préhistoire

Le polissage est une technique de travail de la pierre qui se généralise avec la naissance de l'agriculture au Néolithique. Cette technique permet d'obtenir des haches et des herminettes aux tranchants réguliers et particulièrement résistants. Le polissage n'est que la dernière étape de la fabrication de la lame de hache : il intervient après un façonnage le plus souvent bifacial.

Hache en pierre partiellement polie : la phase de façonnage est toujours perceptible

Les outils de pierre polie sont réalisés à partir de roches dures (silex) ou de roches vertes tenaces, éruptives (basaltes, dolérites…) ou métamorphiques (amphibolites, éclogites, jadéites…). Les roches tenaces sont quelquefois travaillées par sciage ou bouchardage avant d'être polies. Le polissage s'effectue par frottement sur un polissoir dormant ou mobile (grès, granite, silex…).


Autres domaines d'usage de techniques de polissage

Notes

  1. pouvoir de résolution d'un microscope est d'environ 0, 5 µm
  2. le pouvoir de résolution de l'œil ne sert à distinguer que des détails de l'ordre de 0, 2 mm à 1 m de distance, mais les phénomènes d'ombre en lumière rasante permettent de déceler la présence de défauts plus petits, la limite étant la diffraction de la lumière sur les défauts, par conséquent l'ordre de grandeur est celui de la longueur d'onde de la lumière visible, siot à peu près 05, µm aussi (voir Spectre visible)

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